Nostalgie et mélancolie
Avant d’écrire, je suis allé visiter une douzaine de 1er janvier de mon Phébus. Je voulais avoir la confirmation d’une certaine constance dans mes propos. Elle existe. Lire ses anciens textes est une bonne illustration du temps qui passe. Dans ses interviews, l’écrivain Nicolas Mathieu (prix Goncourt 2018 pour « Leurs enfants après eux ») distingue la nostalgie et la mélancolie. Pour lui, la première exprime l’idée que c’était mieux avant, pas la seconde. La mélancolie serait alors une nostalgie heureuse, pour reprendre des termes d’Amélie Nothomb (cette conclusion n’est pas de N.Mathieu mais de votre serviteur). Je suis à la fois nostalgique et mélancolique. Je ne pense pas que c’était mieux avant mais que j’étais mieux avant, et que j’aurais pu davantage en profiter.
Sur Facebook et Twitter, j’essaie de parler de l’actualité (notamment des Gilets Jaunes ou d’Alexandre Benalla) sur un ton un peu détaché. Le vrai détachement serait de ne plus en parler.
Sans avoir déménagé, nous avons changé de ville. C’est en effet aujourd’hui que notre ville a fusionné avec une de ses communes voisines. Wikipedia n’en parle pas. Le projet, qui date de plusieurs mois, n’y est même pas évoqué.