Un rêve de Phébus

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janvier 2021

Nous ne connaissons pas encore la fin du film

Nous en avons terminé avec cette année 2020 que la pandémie aura rendue exceptionnelle. C’est en effet la première fois dans l’histoire de l’humanité qu’un nombre aussi nombreux de personnes aura été concerné par un même sujet. Et nous ne connaissons pas encore la fin du film. L’aspect à la fois individuel, voire intime, et collectif du confinement (mondial avec des degrés différents) a un côté vertigineux pour notre pensée, qui nous empêche d’en saisir toute la dimension. (...)

Des épidémiologistes transformés en procureurs anonymes

Le pouvoir prêté à Olivier Duhamel me fait sourire. Un pouvoir qui ne concernait que le monde des médias, des politologues et des étudiants en sciences-politiques. En gros, pas la vraie vie. En revanche, tous ces épidémiologistes transformés en procureurs anonymes m'amusent moins. Reprise des cours en présentiel pour tous les élèves. Dispenser des cours à moins d’élèves à la fois était plus agréable (toutefois avec une organisation plus lourde) mais cela m’a fait plaisir de les revoir tous ensemble. (...)

Emeute

Sidération en voyant les images de cette foule envahissant le Capitole. Émeute, insurrection, coup d’État, les mots employés par les commentateurs ont été forts, à la mesure de l’évènement. Le terme « émeute » est celui qui me semble le mieux adapté. Question : pourquoi le capitole était-il aussi mal protégé ? (...)

Capitole

De la même façon que l'on ne s'était pas rendu compte que Trump pouvait gagner la présidentielle par méconnaissance des États-Unis (je l'écris en toute modestie mais j'avais dit à mes élèves 2 ou 3 jours avant que Trump pourrait l'emporter), on ne comprend pas vraiment ce que représente le Capitole pour les Américains. Le terme "sacré" correspond bien. Trump le savait. Pourquoi alors a-t-il fait marcher ses troupes sur le Capitole ? A mon avis rien de rationnel. Je le crois sincère lorsqu'il a ensuite condamné cette émeute en utilisant des termes très forts contre les (...)

Appartenir à un camp me révulse

Je me rappelle qu'à la fac une chargée de TD nous avait expliqué que le seul vrai choix était de ne pas en faire. Je déteste être obligé de choisir. L'idée d'appartenir à un camp me révulse. Je sais pourtant que c'est plus confortable, plus simple. Les prises de position, les réactions sont automatiques, quasiment pavloviennes. C'est du moins l'idée que je m'en fais. (...)