Hier, nous étions en 2009, aujourd’hui nous sommes en 2010. J’expliquais cela, hier soir, aux Petits. A était passionnée, comme à chaque fois qu’il est question de chiffres. « Papa, qu’est-ce qu’il y a après 2010 ? ». Je lui réponds. « Qu’est-ce qu’il y a après 2011 ? ». Nous cheminons ainsi jusqu’en 2015 puis, au moment où elle commence une nouvelle question, je l’interromps en disant « c’est tout ». Non non, ce n’est pas un signe. Nous avons terminé l’année par un repas amélioré, pris tous les 4, dont les restes nous ont accompagnés (...)
Peu de temps avant le dîner, Martine est en train de coucher les Petits. Ils en sont aux phrases. Elle leur présente la journée de demain puis ils disent quelques mots l’un après l’autre, d’abord A, ensuite M. En fin de matinée, Martine a emmené A au cinéma pour la première fois, lui faisant ainsi une très bonne surprise. Cette période est propice aux bilans et aux résolutions, mais je n’aime ni les uns, ni les autres. (...)
Fin des vacances, les cours reprennent demain. A est ravie de retrouver sa maîtresse qui rentre de son congé de maternité. Ce matin, elle a d’ailleurs joué à l’école avec son petit frère, dont les petites voitures représentaient les élèves. A était la « maîtresse des voitures ». Ils ont ainsi pu concilier deux de leurs activités préférées du moment. M, qui n’est pas un petit gars pour rien, adore les voitures ou autres véhicules à quatre roues. Je serais volontiers resté plus longtemps en vacances mais, en même temps, j’aime les reprises. La semaine s’annonce (...)
Retrouvailles avec les collègues et les élèves, des expressions de surprise et des félicitations pour ma nouvelle apparence. J’ai félicité quelques élèves pour leur sens de l’observation. Après mes cours, je suis allé poursuivre les achats de Noël. Nous voyons en effet ma sœur et les siens, ainsi que mon père, samedi. J’aime bien trouver et choisir des cadeaux en fonction des goûts de chacun. Cinquantenaire de la mort d’Albert Camus, les voitures n’aiment pas les écrivains. (...)
Déménagement, j’ai préparé la place pour l’armoire qui nous sera livrée demain matin. Impression bizarre de voir l’emplacement, désormais mais provisoirement, vide dans lequel elle trônera. Complexe d’œdipe ou simple jalousie, M râle lorsque Martine fait un câlin à A. Le réchauffement climatique commence bien : il fait de plus en plus froid. (...)
Il fait moins froid aujourd’hui mais nous nous sommes réveillés sous la neige, neige qui est tombée jusqu’au début de l’après-midi. Les Petits en ont profité pour se lancer dans de nouvelles batailles de boules de neige. Comme avant les vacances, les cars de ramassage scolaire ont été empêchés de circuler par la préfectures, décision entraînant avec un caractère presque automatique la suspension des cours, nos élèves habitant en général assez loin du lycée. Philippe Séguin est décédé la nuit dernière d’une crise cardiaque, alors qu’il n’avait que 66 ans. (...)
Après plusieurs heures d’installation, une armoire trône à ma droite. Martine l’a quasiment montée seule, je l’ai aidée à manœuvrer les pièces les plus lourdes. Nous avons moins de place pour nous déplacer dans la chambres mais bénéficions de tiroirs gigantesques. Nous avons éprouvé un réel soulagement en constatant que les portes coulissantes, partie de l’armoire qui nous a causé le plus de difficultés, coulissaient effectivement. D’après le Monde, Sarko est « prêt à étudier l’idée d’une « taxe Google » sur les revenus de la publicité en ligne ». (...)
« J'ai tellement parlé de la mort, que j'ai cru la noyer, la submerger de ma vie, l'emmerder tant et tellement, qu'elle abandonne l'idée même de m'emmener avec elle", le site du Monde rappelle cette phrase extraite d’une chanson de Mano Solo. La mort n’a pas abandonné son idée, Mano Solo est mort, je suis très triste. (...)
Quelques heures au lycée passées à corriger, juste entrecoupées d’un repas pris avec des collègues. Puis j’ai pris le train à 17 heures pour porter mes copies dans un lycée parisien. Je me disais sur le chemin du retour que, depuis l’arrêt des oraux pour des raisons économiques, je ne voyais quasiment plus personne dans ce lycée, d’autant plus qu’une nouvelle fois, j’ai remis les copies à un accueil situé dans un autre bâtiment. Je suis devenu une sorte de prestataire de service anonyme. Je me suis au retour offert le plaisir d’un bref séjour à la FNAC des Halles (...)
M n’a pas arrêté aujourd’hui de dire « vers l’infini et au-delà ». Il veut d’ailleurs s’appeler ainsi. Il l’a dit une dernière fois dans son lit les bras en l’air, ce qui lui a permis de constater qu’il ne volait pas. Quant à A, elle est persuadée qu’il existe un vrai Buzz l’Eclair puisque quelqu’un dit au jouet qu’il n’est pas le vrai Buzz l’Eclair. Pierre Nauleau descendrait à coup sûr quelqu’un qui parlerait de littérature sur un ton aussi convenu que lui parle de l’actualité sur les ondes d’une radio périphérique. (...)
Je viens de nouer le tablier de cuisine d’A. Avec M et Martine, elle va préparer un repas surprise. Elle n’a pas encore deviné qu’il s’agissait de crêpes. J’entends M qui dit « a garé ma voiture ». A vient de deviner, « j’ai deviné avant toi ». Hier, en fin d’après-midi, je les ai emmenés jouer au ballon. Ca leur a fait du bien de sortir. Avec son pied, M tape mieux dans le ballon qu’A à son âge. Effervescence au lycée : des élèves s’en sont pris nommément à des responsables et à des professeurs sur des groupes FB. Les techniques simples à utiliser (...)
Martine a fait découvrir à A le Jeu des 7 familles. Elles en font une partie entre le bain et le dîner pendant que M manipule lui aussi des cartes. Alternatives Economiques, magazine que j’ai connu plus rigoureux, publie un dossier sur « Les économistes bousculés par la crise ». « Devenus incapables de penser les crises, les économistes sortent de celle-ci largement discrédités ». Il s’agit donc bien des économistes en général. On apprend pourtant en lisant les articles qu’il ne s’agit pas de tous les économistes mais de « nombres d’économistes (...)
A a eu 5 ans vendredi. Hier, samedi, une ribambelle de 8 enfants est venue célébrer l’événement. Les 8 plus les 2 nôtres, les 2 heures de fête ont été intenses. Moment d’émotion que seuls Martine et moi avons pu saisir : alors que les garçons en face d’elle proclamaient pour se moquer qu’elle n’avait pas d’amoureux, elle a répondu d’un ton ne souffrant pas contestation qu’elle en avait un et qu’il s’appelait Lucas. Suite au déménagement de ses parents, elle ne l’a pas vu, ni eu aucune nouvelle, depuis un an et demi. Nous avons alors fait en sorte que les (...)