Un rêve de Phébus

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novembre 2009

On ne revient pas en arrière

Premier jour de novembre, il pleut sans discontinuer depuis le début de l’après-midi. Je viens de sortir M de son lit. Aujourd’hui, il n’a encore sali aucune culotte. Nous le mettons plus souvent sur son pot. Hier, nous avons fêté les 98 ans de mon père et de ma fille aînée. Nath majeure, impression bizarre. Les 80 ans paternels aussi, le temps qui passe. On ne revient pas en arrière. Eric Nauleau expliquait hier soir (au petit matin plutôt) à Stéphane Bern que son roman était mauvais. L’animateur faisait semblant de comprendre que le critique n’aimait pas son roman, qui (...)

Distribution de prix

M semble mieux comprendre l’usage de son pot. Son apprentissage de la propreté sera peut-être plus rapide que ce que nous redoutions. Je suis heureux des résultats du Goncourt (Marie N’Diaye) et du Renaudot (Frédéric Beigbeder). Marie N’Diaye est réellement un bon écrivain et Beigbeder joue le rôle du pied de nez destiné à ceux qui prennent la littérature trop au sérieux. Daniel Cordier est un bon « Renaudot essai » mais j’aurais bien entendu préféré voir Gabriel Matzneff à sa place. Je comprends la grande déception de J. (...)

Nouvelles technologies

Journée studieuse, qui m’a aussi permis de remplir deux missions sur le net : demander un certificat de non gage pour la voiture que nous donne mon père et acheter des billets de train pour Nath. Qu’elles sont agréables les nouvelles technologies lorsque tout se passe bien ! J’appréhende en revanche le déplacement que je ferai demain matin à la préfecture pour me procurer une nouvelle carte grise. Les cours reprennent jeudi matin. (...)

Un peu d’attente pour accéder au précieux sésame

J’avais raison d’appréhender mon séjour à la préfecture. Ce matin, j’ai courageusement fait demi-tour en constatant l’étendue des deux files d’attentes alors que le bâtiment n’était pas encore ouvert. Je suis allé corriger quelques copies dans un estaminet de l’Agora avant de retourner tenter ma chance à la préfecture. Un peu d’attente pour accéder au précieux sésame que constitue un modeste ticket, pour apprendre qu’il y avait 120 personnes avant moi. La salle d’attente, que l’on ne voit pas lorsqu’on attend le sésame, était pleine. Je me suis armé de (...)

Je ressemble à ma sœur

Impression désagréable de terminer ses cours alors que la nuit est déjà tombée. Un jeudi bien rempli qui commence une semaine ne durant que deux jours. Qautre heures pour changer une carte grise, je ne peux m’empêcher de penser que c’est un peu long , que cela traduit au minimum quelques soucis d’organisation. Arrivera bien en moment où cette corvée se fera par l’intermédiaire de l’internet. Je me suis trompée tout à l’heure en attribuant à A le prénom de Nath. « Elle est pas là Nath ». J’ai expliqué à A que je m’étais trompé, ce qui à ma grande surprise (...)

Ce sont les rouges qui gagnent car les jaunes se trompent de sens.

Fin d’après-midi, je viens de donner son bain à M. Martine et A sont allées dévaliser une grande enseigne de loisirs créatifs. En fin de Matinée, j’ai emmené Nath à la Caisse d’Epargne puis chez son copain. Elle est toujours enchantée de son école, a des idées et des envies de stages dans des galeries. Je viens de faire manger les Petits (reste de pâtes au saumon de ce midi). Martine est en train de leur raconter l’histoire du soir. Il reste encore des pâtes. Dans un autre appartement, un bébé pleure. Ce matin, les enfants ont joué au « chaud devant ». Pour M, (...)

L’arrêt a été brutal

Lorsqu’ils courent tous les deux, M n’aime pas être dépassé par A, plus rapide que lui. Ce matin, alors qu'elle le doublait, il n’a rien trouvé de mieux à faire que de la stopper en empoignant par la capuche de son manteau. L’arrêt a été brutal. Un peu plus loin, il a essayé de la pousser, toujours pour éviter d’être doublé. Les « petites courses » du dimanche matin ne sont pas de tout repos. (...)

C'est fait

Alors que je revenais du lycée, j’ai eu un flash : je me suis vu à 60 ans dans la même voiture devant le même feu rouge. Je me suis ensuite dit que ce n’était pas si désespérant que ça puisque je me voyais toujours vivant à cet âge-là, puis qu’il faudrait que je l’écrive sur mon Phébus. C’est fait. (...)

Je le peaufinerai quand même demain

Un mercredi calme à la maison, loin de toute commémoration. Martine a fait des rangements dans la chambre de Nath et a trouvé de véritables trésors pour les Petits. Mon aînée leur donne en effet tous les jouets qui étaient restés dans sa chambre. Ils étaient ravis de jouer avec les Playmobiles. La pièce étant mieux rangée, je pourrais m’y installer plus facilement pour corriger. Un mercredi férié qui donne l’impression d’être un samedi. En rédigeant un cours sur Keynes, je me disais que je pourrais le peaufiner demain dimanche. Je le peaufinerai quand même demain, mais (...)

Je n'ai aucun talent. C'est déjà bien.

Dialogue : C : Je n’ai aucun talent. Moi : C’est déjà bien. Je voulais ajouter « de le reconnaître » mais je me suis rendu compte que c’était plus savoureux sans. Nous étions dans une brasserie parisienne, petit comité réuni par Raphaël pour une dédicace amicale. Le lendemain, j’ai récupéré ma sœur et Nath à la gare, nous avons déjeuné dans une chaîne spécialisée dans la viande puis sommes allés voir maman. Elle était dans un état pire que mes pires craintes. Je me suis imaginé un moment que cela ne pouvait être elle. Aujourd’hui, c’était au tour de (...)

Grande cuisine

Une nouvelle semaine qui commence, lundi est en train de s’achever. Il fait nuit depuis un moment. Martine vient de terminer l’histoire et les Petits sont venus me voir pour leur premier bisou. J’en ferai un second lorsqu’ils seront dans leur lit, juste avant l’extinction des feux. J’ai mis des haricots verts dans un plat, puis ai ajouté du thon et des petits morceaux de fromage. Les enfants mangent encore avant nous, sauf les repas du midi le samedi et le dimanche. Pour eux, je n’avais pas encore mis le thon ni les petits morceaux de fromage, remplacés par une Vache qui Rit (...)