J’ai tenu Bette Davis dans mes bras et je l’ai laissée pleurer sur ma poitrine
Je n’aime pas vraiment le passage du mois de juillet au mois d’août. En juillet, les vacances me semblent éternelles. En août, je retrouve le sentiment que l’on éprouve vers 40 45 ans, lorsque l’on comprend que la suite de sa vie ne pourra être que déclinante. Le lecteur ou la lectrice qui sait que j’ai beaucoup de vacances me trouvera blasé, limite enfant gâté, en lisant ces lignes, d’autant plus (j’aggrave mon cas) que je ne me sens pas forcément plus heureux en période de congés que pendant la période scolaire. On a pourtant l’obligation morale d’être heureux pendant nos vacances, et de le montrer.
J’ai retenu le numéro de la page, 75, pour recopier cette citation : « Je n’ai rien d’autre qu’une perception dévastatrice. Les femmes tiennent des journaux intimes dans l’espoir que leur prose séduira le destin ». C’est un personnage du roman Perfidia, de James Ellroy, qui tient son journal. Autre citation, dans le même journal mais cette fois à très peu de pages de la fin du roman : « J’ai tenu Bette Davis dans mes bras et je l’ai laissée pleurer sur ma poitrine. »
A a passé la semaine dernière en Croatie, où les parents d’une de sa meilleure amie ont une maison. L’été dernier, nous avions choisi une formule accompagnée (par une hôtesse), cette année elle a pris l’avion toute seule, comme une grande. Dimanche, elle était un peu déphasée.