Je crois avoir été sidéré par l’aveu de J.Cahuzac. Une certaine naïveté me fait penser qu’un homme politique ne peut pas mentir sur des choses vérifiables. Il me semble que les mensonges finiront toujours par être dévoilés. En fait, nous ne sommes pas rationnels. Un acte que nous avons accompli il y a quelques années finit par avoir été effectué par une autre personne. Le « je » d’il y a 20 ans n’est plus le « je » d’aujourd’hui. Vous remarquez que l’utilisation du « je » donne plus d’épaisseur à mon propos. Les réactions à cet aveu ne sont pas seulement prévisibles mais elles semblent sur-jouées. Les socialistes n’ont pas de mots assez durs pour dénoncer la trahison dont ils se disent victimes (posture gauche morale) et la droite dénonce une crise de régime et exige dissolution de l’Assemblée nationale et remaniement ministériel. Ainsi, le mensonge d’un seul homme provoquerait une crise de régime… Il est tout de même amusant de voir les protagonistes des élections truquées de l’UMP se transformer en pères la morale…