Une sorte de chronologie de la mémoire
L’une des qualités de Gabriel Matzneff est de décrire comme personne le temps qui passe. Depuis de nombreuses années, son journal lui permet de saisir des moments, jamais vraiment les mêmes mais jamais non plus vraiment différents, qui forment une sorte de chronologie de la mémoire. Au fur et à mesure, le rythme s’atténue, le tourbillon disparaît, mais l’homme subsiste. Vieillir, c’est pouvoir moins, mais c’est tout de même pouvoir.