Optimisme
« Ces deux films sont très beaux, intelligents et, parce que je m’y suis souvent reconnu, ils m’ont touché. Bernard a, comme moi, un sens aigu du temps qui s’enfuit, irrémédiable ; de la nécessité de cueillir les fugitifs instants de bonheur, d’en jouir pleinement ; de la mort qui nous précipitera d’un coup dans un passé à jamais révolu » (Gabriel Matzneff, La Jeune Moabite Journal 2013-2016). J’ai moi aussi une conscience aiguë du temps qui passe, que je suis beaucoup plus près de la fin que du commencement. Il me reste sans doute une quinzaine d’années à vivre sans de trop graves soucis de santé. Je me revois il y a 15 ans, c’était hier. Et encore, il s’agit de la version optimiste de ma pensée. J’ai aussi pleinement conscience que tout peut s’arrêter d’un coup, sans prévenir.