Un rêve de Phébus

Nous échangerons des bises, des poignées de mains et quelques souvenirs de vacances

Dernier week-end avant la nouvelle année scolaire, une rentrée de plus mais je n’ai toujours pas l’impression de sombrer dans la routine. Peut-être parce que je n’ai pas un temps complet dans le même lycée depuis très longtemps ; peut-être aussi parce que chaque nouvelle génération d’élèves est différente ; peut-être encore parce la matière que j’enseigne continue à me passionner et que son cadre évolue en permanence ; peut-être enfin parce que j’ai d’autres centres d’intérêt. Si je me réalise dans ma profession, tant mieux. Si je n’y parviens pas, je me réalise dans autre chose. Pré-rentrée lundi, nous échangerons des bises, des poignées de mains et quelques souvenirs de vacances. Nous découvrirons nos listes d’élèves et d’éventuels changements dans les emplois du temps reçus dans la seconde moitié du mois de juillet, puis le directeur prendra la parole devant une assemblée pas toujours attentive. J’ai terminé « Lunar Park », de Bret Easton Ellis. C’est complètement déjanté mais l’auteur a du style. Dans la foulée, j’ai commencé « Barbe bleue », le dernier nouveau-né d’Amélie Nothomb, et j’en suis déjà à la moitié. Comme souvent chez cette chère Amélie, le roman est composé d’une joute verbale. Il n’est pas désagréable à lire mais manque de diversité (c’est le genre qui veut ça). Je ne sais pas ce que j’en retiendrai.