Un rêve de Phébus

Modiano

Une autre occasion de parler livres, et cette fois de littérature : Patrick Modiano a reçu le prix nobel de littérature. « Une pluie de questions éculées s’abat sur lui, auxquelles Modiano répond avec une alacrité qui lui est peu coutumière : le Nobel 2014 est sincèrement heureux. Il était en train de marcher dans la rue vers 13 h 15 quand il a appris la nouvelle. Qu’a-t-il fait alors ? « J’ai continué de marcher. » Mais pourquoi ? « Mais parce que c’était un peu… enfin je veux dire, c’était surtout… » Les phrases terminées seront rares, mais il y en aura, notamment : « Je me suis senti comme dissocié, j’ai ressenti comme une sorte de dédoublement. » L’écrivain solitaire d’un côté, la personne soudain très publique de l’autre. » Libération (10 octobre 2014) décrit ainsi les premières réactions de l’écrivain. Un nouvel extrait : « Modiano lance alors cette phrase inouïe : « Je suis d’autant plus heureux que j’ai un petit-fils suédois. » Et le voilà soudain volubile. « Écrivain, on est toujours un peu aveugle sur ce que l’on écrit. J’ai hâte de connaître les raisons pour lesquelles j’ai été choisi, pour m’éclairer moi-même. » On les lui donne, il fait « ah». » Hier soir, sur RTL, Alain Duhamel et Eric Zemmour ont débattu pendant environ 45 minutes (en comptant quelques coupures publicitaires). Débattre est toujours mieux que jeter l’anathème.