Je ne sais pas si les Gilets jaunes intéressent beaucoup de monde mais ils reviennent souvent chez certains de mes contacts Facebook, bien entendus les plus politisés. Même si je ne pense pas appartenir à cette dernière catégorie, j’écris dessus assez souvent. Une des questions récurrentes en ce moment est la position de la droite par rapport à ce mouvement et à la violence d’une partie, non négligeable, de ses participants. Les uns, s’inscrivant dans une filiation révolutionnaire, anarchiste de droite, approuvent la violence, les autres, privilégiant l’ordre, la récusent. On retrouve l’opposition entre ce que j’appelle la droite littéraire (dont je me suis longtemps senti proche mais moins désormais) et la droite boutiquière (en gros les libéraux), même si je regrette le côté péjoratif de ce dernier qualificatif, alors que « droite littéraire » cela fait classe (enfin dans certains milieux). Lorsque je vois des émeutiers qui cassent et qui s’attaquent aux CRS, je ne peux que les condamner. Lorsque je vois les forces de l’ordre réprimer des manifestants et des émeutiers, je me dis que ceux-ci se sont mis en situation de danger et qu’ils prenaient des risques. Je ne suis pas assez intellectuel pour ne pas me laisser aller à mes ressentis. Mes lectures m’auraient rangé du côté des émeutiers mais ma personnalité et mon histoire (la seconde a participé à la construction de la première) m’en éloignent.