En revanche, le lendemain, aucune nouveauté
Je n’ai pas écrit depuis l’attentat dans les locaux de Charlie Hebdo, sauf un brouillon de texte que je destinais à un blog collectif mais que je n’ai pas terminé. Rien de public. Contrairement à certains de mes amis, je crois que les mots qui viennent trop tôt sont non seulement inutiles mais aussi dérisoires. Je ne suis pas allé manifester dimanche. Je ne suis pas très collectif, je me méfie de l’émotion et je n’aime pas la foule. Mercredi, j’ai été saisi d’une grande tristesse. Je crois qu’elle n’est pas terminée. Selon la formule consacrée, il y aura bien un avant et un après 7 janvier 2015. En revanche, le lendemain, aucune nouveauté : des juifs ont encore été assassinés pour l’unique raison qu’ils sont juifs.