Assimilation, intégration, multiculturalisme et communautarisme
L’intégration à la française a longtemps été une assimilation. Elle a à peine le temps de se transformer en intégration qu’elle lorgne déjà vers le multiculturalisme. Il y a assimilation quand les immigrés ne conservent ni leurs valeurs, ni leurs normes (seul subsiste du folklore), alors qu’ils en gardent une partie dans l’intégration. Le multiculturalisme, quant à lui, n’est pas seulement le fait que des cultures cohabitent (le fameux « vivre ensemble » à la fois rejeté par les islamistes et par l’extrême-droite) mais qu’on leur accorde la même importance. Ainsi, les individus ne sont plus seulement égaux en tant qu’individus mais aussi en tant que membres d’une communauté. Ils n’ont plus seulement une identité individuelle mais aussi une identité collective. L’aboutissement de ce processus est à la fois logique et simple : le sentiment d’appartenance à une communauté prend le pas sur l’appartenance nationale. On parle alors de communautarisme. Nous ne sommes plus au temps de l’assimilation, nous nous situons sans doute entre l’intégration et le multiculturalisme, avec de forts relents de communautarisme. Un jour, nous parlerons de communauté française, voire catholique, et là, notre pays aura bien changé.