APB n'existait pourtant pas encore
Ce matin, nous avons programmé le radio-réveil et un téléphone pour 2 heures 15. J’ai réveillé A un peu plus tard. Sa valise et son sac nous attendaient dans l’entrée. Nous sommes partis un peu plus tôt que prévu, direction l’aéroport d’Orly. A passe en effet une semaine en Croatie, chez les parents d’une de ses meilleures copines. A propos des problèmes causés par le fameux APB, un texte que j’ai rédigé pour Facebook : « Notre système d’enseignement supérieur est assez équilibré : une filière universitaire non sélective pour l’entrée en première année (mais qui le devenait dès l’année suivante) et plusieurs filières sélectives avec différents niveaux d’exigence. On peut d’ailleurs ainsi remarquer que le "refus de la sélection" est plus un fantasme qu’une réalité. La question est désormais de savoir si cet équilibre peut perdurer face à un afflux plus important de bacheliers.
Quel est le vrai problème ? Ce n’est ni un problème de moyens ni même de prévisions démographiques, mais de l’adéquation entre une offre et une demande. Certaines filières universitaires ont trop de demandes par rapport à leur offre, alors que d’autres manquent de candidats. On pourrait alors envisager d’accueillir tout bachelier dans la filière de son choix appartenant à l’université de son choix. Pousser les murs ne semble pas déranger certains syndicats étudiants. On pourrait aussi prier pour que la volonté individuelle de chaque bachelier, qu’il faudrait absolument respecter, corresponde aux besoins du marché du travail et à ceux de l’économie.
Plus sérieusement, il est devenu nécessaire d’adopter des procédure de choix des heureux élus. La sélection pour la première année à l’université étant interdite par la loi (il y a des exceptions), le tirage au sort a été décidé. A une époque pas si lointaine, l’élément déterminant était la capacité de se lever à l’aube et d’attendre très longtemps dans une longue file d’attente. Je ne prétends pas ici apporter des solutions. Il me semble cependant que, depuis que l’enseignement existe, nombreuses ont été les personnes ne pouvant suivre les études de leur choix. Il me semble aussi que tout le monde n’exerce pas non plus le métier de son choix. Moi, par exemple, je me serais bien vu à un certain moment de mon existence grand maître international d’échecs (ou grand écrivain). Cela ne s’est pas fait. APB n’existait pourtant pas encore. »