Mon côté réac de gauche
Concrètement, je ne vois pas bien comment peut s’organiser un service minimum à la SNCF. S’il s’agit de proposer un train sur deux à des usagers (je n’aime pas le terme « clients » dans le service public, c’est mon côté réac de gauche) déjà réduits à l’état de sardines en temps normal, je ne suis pas certain qu’ils apprécient l’effort à sa juste valeur. Si l’idée est de ne supprimer que les trains en dehors des heures de pointe, la grève perdrait de son intérêt. Le conseil constitutionnel risque de rejeter le préavis obligatoire de deux jours (pressions possibles pour faire renoncer le futur gréviste) ainsi que les conséquences possibles du vote à bulletin secret (si ce vote met fin à la grève de façon obligatoire, qu’en sera-t-il de la liberté de faire grève de ceux qui ne veulent pas arrêter ?). Il est hypocrite de déclarer que cette loi ne touche pas au droit de grève. Peut-être faut-il le restreindre davantage, mais alors autant le dire.