Une histoire de bandeau
Ce matin, j’ai entendu de la bouche d’un imitateur, à la fois à la mode et d’un grand talent, la meilleure blague concernant la Saint-Valentin, cette ignoble fête culpabilisatrice : pour la Saint-Valentin, j’ai fait comme pour le réveillon, j’ai envoyé le même sms à toute ma liste. J’ai terminé La tentation de l’après. Je n’ai toujours pas compris le sens du bandeau posé par Gallimard, proclamant ce roman comme étant « l’anti-Lolita ». On roule beaucoup dans les deux romans, mais la voiture ne sort que très peu de la ville dans celui d’Emily Tanimura. Je ne pense pas que cela justifie le bandeau. Est-ce alors le petit format de ce roman, ou alors la virtuosité de Nabokov, pour reprendre le terme que David Lodge emploie volontiers à son sujet, qui n’est pas égalée par la jeune écrivaine suédoise ?