Un rêve de Phébus

Surtout lorsque le tremblement de terre est suivi d’une explosion dans une centrale nucléaire

Deux soirées chargées pour terminer la semaine de cours : un conseil de classe jeudi et un autre le lendemain. Des conseils très longs. Est sortie début mars l’adaptation cinématographique du très beau « Auprès de moi toujours » de Kazuo Ishiguro. La lecture de la critique du Monde (1 mars 2011) confirme toute la difficulté de transformer en film un roman. « Pourtant Never Let Me Go ne parvient jamais à l’intensité qui devrait parcourir cette histoire. Peu confiant dans l’intelligence de ses spectateurs, le scénariste Alex Garland (également romancier, il a écrit La Plage) dit en toutes lettres tout ce que suggérait Kazuo Ishiguro, et cette lourdeur se communique à la mise en scène illustrative. » Mais le film a son utilité : « On ne voit d’autre utilité à Never Let Me Go, le film, que d’y prélever quelques images qui feraient de belles illustrations hors texte à une édition reliée d’Auprès de moi toujours, le livre ». « Auprès de moi toujours » est l’un de mes romans préférés, un moment d’émotion immense. Je viens de faire prendre leur bain aux Petits. Ils n’ont pas traîné car, ce soir, c’est soirée crêpes. Ils ont aidé à préparer la patte et ont rejoint Martine dans la cuisine pour faire sauter les crêpes. C’est leur excitation qui est le plus dur à gérer. Un tremblement de terre et le tsunami qui l’accompagnent nous concernent davantage lorsqu’un pays industrialisé est touché. Nous les voyons plus proches de nous, nous en ressentons plus la menace. Surtout lorsque le tremblement de terre est suivi d’une explosion dans une centrale nucléaire.