Un rêve de Phébus

Ils ont le bon goût de l’être en même temps

A et M sont de nouveau malades, alors que leurs parents ne sont pas encore rétablis. Cette fois, ils ont le bon goût de l’être en même temps, ce qui permettra à Martine de réaliser un tir groupé chez le pédiatre. Nanette, ça ne te donne pas envie ? Je n’ai appris que ce matin le décès du génial Bobby Fisher, champion du monde d’échecs en 1972 contre une armada soviétique, lâché ensuite par son pays, les Etats-Unis, et devenu fou. Extrait du Figaro.fr (18 janvier 2008) : « ''Après cette victoire, Bobby Fischer, qui accuse les journalistes de monter le public contre lui, disparaît de la scène et multiplie les excentricités. En 1975, il conteste les règles de la Fédération internationale des échecs (FIDE), ce qui lui vaut d’être dépossédé de son titre, gagné en 1972, qui sera réattribué au Soviétique Anatoli Karpov. Pendant 20 ans, les millions de dollars offerts pour un come-back ne le feront pas revenir. Pourtant, le champion se trouve dans une situation financière désastreuse. Le prodige a été ruiné par la secte fondamentaliste, l’Eglise universelle de Dieu, dont il a été membre. Le joueur, qui dit détester l’Amérique, change d’avis en 1992 pour disputer au Monténégro un « match revanche » contre Spassky, devenu son ami.
Cette confrontation victorieuse, qui lui rapporte 3,35 millions de dollars, se déroule dans l’ex-Yougoslavie, alors en pleine guerre civile, au mépris d’un embargo économique de l’ONU. La justice américaine l’inculpe de transaction commerciale illégale et délivre un mandat d’arrêt contre lui. Dès lors, Bobby Fischer voyage discrètement entre l’Europe et l’Asie. En 2001, il crée la polémique en qualifiant les attentats du 11 Septembre « de nouvelle merveilleuse». Il est interpellé à l’été 2004, à l’aéroport de Tokyo-Narita, pour défaut de passeport, le sien est en effet périmé.
Pour éviter son extradition aux Etats-Unis, il demande l’asile politique à Reykjavik qui lui accorde la nationalité islandaise. Son aura est intacte dans l’île où il a triomphé. Le Japon n’a d’autre choix que de le laisser partir en Islande où il mènera une existence rangée. Mais il restait sous la surveillance des autorités américaines qui disaient vouloir l’extrader.'' »