Ou alors se réjouir de terminer une année supplémentaire en étant toujours vivant ?
Une société a besoin de rituels, de moments partagés par le plus grand nombre, moments qui se répètent avec une régularité digne d’un métronome. Le changement d’année en fait partie. Individuellement, comment expliquer l’allégresse qu’il suscite ? Se rapprocher un peu plus de notre mort ? Ou alors se réjouir de terminer une année supplémentaire en étant toujours vivant ? Je n’arrive pas à vraiment partager ces moments à la fois collectifs et festifs. On se souhaite tous une bonne année, mais pour combien de personnes ce vœu se réalisera-t-il ? Comme l’an passé je crois, je me suis dit que j’allais essayer d’écrire davantage (une sorte de résolution, mais comme celles-ci sont surtout faites pour ne pas être tenues, j’ai évité ce terme). Je n’ai pas forcément grand-chose à dire mais je lirai peut-être mes écrits avec plaisir dans une quinzaine d’années. Je me projette loin ! Lorsque j’ai pris le RER pour la soirée de remise des prix de Nath, j’ai effectué une grande partie du trajet avec un collègue professeur de lettres. Il m’a dit avoir bien aimé les textes de mon blog. J’ai ressenti comme une envie de m’y remettre.