Un rêve de Phébus

L’écriture comme une thérapie

Nous étions 11 à la maison samedi. Cela faisait longtemps que mon père n’avait pas vu ensemble tous ses petits-enfants. Martine les a tous photographiés, assis sur le canapé. Il a demandé qu’on lui donne une photo. En voiture, sur le chemin du retour (j’étais allé le chercher et l’ai raccompagné) il m’a dit qu’il avait suivi mon conseil et qu’il avait écrit sur ses 20 dernières années, c’est-à-dire de sa retraite à maintenant. Il ne voulait pas le faire car ces années ont été les pires pour lui. La dernière décennie a été tragique aussi pour ma sœur et moi mais le malheur est compensé par beaucoup de moments de bonheur. Je ne me livre pas à des comptes d’apothicaire mais ne fait que décrire la vie. Je ne sais pas pourquoi je lui ai conseillé d’écrire sur cette période aussi, je redoute de le lire. Je redoute peut-être encore plus les phrases que je ne lirai pas car elles n’auront pas été écrites. L’écriture comme une thérapie…