Un rêve de Phébus

C’était le temps où la gauche gagnait

Les vacances se terminent progressivement. Par la grâce des calendriers de l’Éducation nationale et de notre tradition religieuse, elles comptent un jour de plus. Je pourrai corriger un peu plus de copies. Après notre visite à la Tour Eiffel, la semaine s’est écoulée tranquillement : tourniquet, vélo, parc, bibliothèque, et coiffeur pour les garçons de la famille. A est sur le balcon, assise sur une chaise rose, vêtue d’un tee-shirt rose et d’une jupe bleue avec beaucoup de rose. Elle lit un livre de la Bibliothèque… Rose. Nous approchons du 10 mai et Le Nouvel Observateur titre « Il y a 30 ans C’était le temps où la gauche gagnait… ». Les points de suspension sont essentiels dans ce titre. La couverture montre François Mitterrand brandissant une rose au dessus de sa tête. L’hebdomadaire est accompagné d’un DVD intitulé « Mitterrand du verbe à l’image ». C’est d’ailleurs pour le DVD que j’ai acheté le tout (un numéro de Challenge se cachait dans l’emballage). Si j’étais Martine Aubry, je supprimerais les primaires et je convoquerais un congrès extraordinaire qui élirait un premier secrétaire (un chef). Le chef élu deviendrait de facto le candidat pour l’élection présidentielle de 2012 et les dirigeants qui auraient l’outrecuidance de ne pas reconnaître leur défaite seraient débarqués du parti. Un parti politique, ça se prend et ça se dirige. Vendredi, dans une allée du centre commercial avec les Petits, A me montre une jolie vitrine remplie de chocolats. Je lui dis qu’il y a des choses fort tentantes dans la boutiques pendant que mes yeux rencontrent 2 paires de jambes qui ne le sont pas moins.