Il ouvre ses pages parce que je l’aimais
Lecture des premières pages d’Odeur du temps, de Jean d’Ormesson. Première phrase de l’avant-propos : « Ce que j’ai fait de mieux dans ma vie, c’est ma fille ». Je le dirais aussi volontiers pour mes trois enfants. L’écrivain publie, dans la maison d’édition fondée par sa fille, et qui porte son nom, une nouvelle série de chroniques écrites dans différentes publications, notamment le Figaro et le Figaro Magazine. Les premières s’adressent à Bernard Frank. « Frank était un écrivain qui faisait rêver les jeunes gens. Il avait un immense talent. Accessoirement, il se moquait volontiers de moi, il me prenait pour tête de Turc. Je ne répondais guère. Et puis, une fois pour toutes, je lui ai rendu la monnaie de sa pièce. Il est mort. Il ouvre ses pages parce que je l’aimais ».