On peut penser que les médias en font trop à propos de la libération d’Ingrid Betancourt, même si en faire trop correspond bien au terme « de masse ». Mais le long entretien qu’elle a accordé hier soir au journal de France 2 montre qu’il s’agit vraiment d’une personne exceptionnelle. Les questions du journaliste avaient l’air bien fade face aux réponses. Au risque de souffrir de la comparaison, Ségolène Royal a déclaré du Québec que Nicolas Sarkozy n’était pour rien dans cette libération, perdant ainsi une occasion de se taire. Mais je vous livre en exclusivité le fond de sa pensée, analyse qui sera peut-être reprise par des commentateurs plus autorisés : elle ne vise pas tant Sarko que Bertrand Delanoé, figure emblématique du soutien à Ingrid Betancourt et qui, en toute modestie, en tirera certainement profit. Message subliminal : « Bertrand, ne la ramène pas trop au sujet de la libération d’Ingrid Betancourt. »