Un rêve de Phébus

J'entends des pleurs, je les reconnais.

Fin d’après-midi, je rentre du lycée. Martine et les deux Petits sont sortis. Curieuse impression que celle procurée par un silence inhabituel à cette heure-là. Dehors, des cris d’enfants. Je me prépare à emmener Nath au sport. Des parents se sont étonnés de ne pas avoir reçu de bulletins scolaires de toute l’année, leur fille les subtilisait. Hier, une légère ouverture dans la robe noire d’une jeune collègue laissait apparaître un tatouage placé assez haut sur son dos. Hier, toujours, A a fait ses premières bêtises à l’école. Elle a écrit sur la table, puis, un peu plus tard, a refusé de s’asseoir sur le banc. Elle a pleuré lorsque la maîtresse en a informé Martine. A ne voulait pas que sa maman me le dise à mon retour du lycée, et s’est précipitée pour m’en parler alors que je n’avais pas encore refermé la porte derrière moi. « Papa, j’ai été punie à l’école ». Dehors, j’entends des pleurs, je les reconnais.