Le piège du chercheur
Le Monde des Livres (29 février 2008) donne plus d’une moitié de sa première page à Laurent Bonelli pour son ouvrage « La France a peur », où il « décrit la montée de l’imaginaire répressif. Le titre choisi par le supplément littéraire du quotidien du soir est « L’obsession sécuritaire ». Au détour d’un article qui est plus un résumé qu’une critique, on peut tout de même lire : « Laurent Bonelli n’évite pas toujours le piège du chercheur qui, souhaitant déconstruire un phénomène social, tend parfois à en réduire l’importance, voire à le nier ». Je connais beaucoup de gens qui aimeraient échanger leur appartement sis dans certains quartiers de ma bonne ville contre ceux des bourgeois protégés qui évoquent à tout bout de champ l’obsession sécuritaire.