L’accent inimitable de la reine
Lorsque je suis allé sortir A du lit, à la fin de sa sieste, je suis entré dans la chambre des enfants en m’exclamant « il y a une A qui m’attend ». Réponse : « Non, pas A, la reine. Je suis la reine, je ne suis pas A. » Puis pendant que je lui retirais sa couche : « Maman m’a dit que j’étais la reine après le déjeuné. Dans mon gâteau, il y avait un robot, un bonhomme ». Je ne retranscris ni les hésitations avant certains mots, ni l’accent inimitable de la reine, mais les phrases sont fidèles. Nous avons en effet partagé une galette des rois hier midi et hier soir. Mais il a fallu attendre ce midi pour trouver la fève dans la seule part qui avait survécu à notre appétit d’hier. A l’a découverte dans un de ses morceaux, nous avons pu voir la surprise puis la joie éclairant son visage. Quand il lui a fallu choisir son roi, elle n’a pas hésité. Il faut dire que j’étais le seul élément masculin présent, M dormant dans son lit.