Un rêve de Phébus

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Forum

Membres de catégories sociales

Blue-bird

" Discussion sur un forum consacré au monde virtuel Second Life : les gens ont du mal à se voir en tant que membres de catégories. Certains élèves ont la même réaction lorsque j’aborde avec eux la sociologie."

C’est un peu bizarre de réagir à des propos écrits il y a 8 ans en arrière, mais comme je poursuis ma lecture des anciennes entrées en parallèle des nouvelles, je voulais commenter celle-ci. Je comprends tout à fait que les élèves soient génés lorsqu’on leur parle de catégories sociales car on en parle toujours en les hiérarchisant, et je trouve que le simple fait de parler de classe sociale haute et de classe sociale basse est une violence. On peut trouver d’autres mots pour évoquer des différences économiques ou culturelles sans déprécier une classe par rapport à l’autre. Ensuite, on peut avoir l’impression de devoir correspondre à certains codes de la classe sociale à laquelle on pensent appartenir et se sentir en décalage parce qu’on aime adopter certains aspects de la culture d’une autre classe sociale (et se sentir un peu comme un "traître"). Dans le concept de séparation des classes sociales, il y a une forte idée de déterminisme et d’opacité, alors qu’en réalité elles ne sont pas si imperméables que ça.
Et puis, je ne sais pas si ça a un rapport mais quand mon prof de latin m’a dit que les fils de "bourgeois" réussissaient mieux en prépa et que ceux qui étaient parisiens s’exprimaient mieux que les provinciaux, ça m’a énervée ; je veux dire, on parle très bien le français en province aussi…

PS :Cela n’a rien à voir, mais votre A lorsqu’elle était petite devait être un véritable délice au quotidien : à la manière dont vous la décrivez, elle semble toujours si joyeuse, si enthousiaste, si affectueuse… Vraiment, j’en veux une pareille. Et je n’oublierai pas d’en faire deux aussi, pour qu’ils puissent former un petit couple d’anges comme les vôtres.

phebus http://phebus.journalintime.com/

Merci beaucoup pour votre très gentil PS qui me touche beaucoup.

C’est surtout le déterminisme qui gène les élèves. Ils ont ainsi l’impression d’être dépossédés d’une part de liberté. Là aussi, cela dépend où on place le curseur. J’ai plutôt tendance à plus croire à l’action individuelle.

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