Un rêve de Phébus

Monsieur, c'est trop mignon

Hier, A a commencé sa semaine de stage sportif et M est allé pour la première fois au centre de loisirs. Tous les deux étaient enchantés de leur journée. « C’était trop bien ! ». Nous en avons profité pour vivre une journée de couple sans enfants. Aujourd’hui, M est resté à la maison (rendez-vous ce matin chez l’orthophoniste) et A a vécu sa deuxième journée de stage, rentrant aussi enthousiaste qu’hier soir. M, tout à l’heure : « maman, c’est ma mère ! ». Au bal des terminales, je félicite une nouvelle fois mon élève qui a eu 20 au Bac. Je lui dis que, comme je l’ai beaucoup défendu ces deux dernières années, je suis d’autant plus content de sa note. « Monsieur, c’est trop mignon, je vous fais un câlin ». Puis elle se serre contre moi. Dans le dernier numéro d’Eléments (juillet-septembre 2012), Renaud Camus se définit comme « un archéo-réac, un réac de toujours ». J’aime moins lorsqu’il explique qu’Hitler a commencé après 1945 « une seconde carrière (…) presque aussi nuisible que la première ». L’idée peut sembler juste (elle rejoint le fameux point Godwin) mais la comparaison est pour le moins maladroite, d’autant qu’il la répète un peu plus loin dans l’entretien. Il ne peut pas non plus s’empêcher de livrer une petite pointe contre le système scolaire : « Il n’est plus guère bon qu’à ça, le système scolaire : à déciviliser les civilisés, à défavoriser les favorisés, à déshériter les héritiers, à effacer la culture générale. »