Un rêve de Phébus

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juin 2013

Le contraste était saisissant

Je crois avoir passé la semaine la plus éprouvante de mon existence de professeur. Un de mes élèves, hospitalisé depuis plusieurs mois, est décédé. Dans ce cas, face à une classe, il faut faire en sorte de gérer, alors qu’en réalité on ne gère rien du tout. Un midi, nous nous sommes recueillis devant des photos. Le directeur a lu un texte de la part des adultes puis des élèves ont lu, eux aussi. Nous avons écouté l’enregistrement d’une chanson interprétée par un élève, trop mal pour chanter directement. Puis un autre a chanté. C’était beau, triste, des élèves (...)

Un petit groupe que j’ai toujours beaucoup de plaisir à revoir

Pour mieux évoquer le contraste de la semaine du décès de mon élève, je peux ajouter une soirée très agréable passée avec une collègue et quelques anciens élèves, un petit groupe que j’ai toujours beaucoup de plaisir à revoir, et la fête de l’école qui a clos cette semaine. Vendredi dernier a eu lieu la dernière journée des terminales. Préparée avec les élèves et bien encadrée, elle n’a pas dégénéré et tous en garderont un excellent souvenir. (...)

Ce sont ses chaussettes qui l’empêchent de courir vite

Journée désespérante pour A qui déprime parce qu’elle participe à une rencontre inter-écoles d’athlétisme alors qu’elle ne court pas vite. Hier soir, je lui ai expliqué que ses vrais amis seront ceux qui ne se moqueront pas d’elles et qui ne lui reprocheront pas de faire perdre l’équipe (ses deux craintes). M, jamais à cours d’une bonne idée, lui a suggéré de faire semblant d’être malade. A lui a répondu que maman ne voudrait pas et j’ai insisté sur la nécessité d’être honnête. Ce matin, il proposait une explication à sa sœur : ce sont ses chaussettes (...)