Un rêve de Phébus

J'écris pour plaire aux jeunes filles

Je me prépare à aller abandonner une partie de mes cheveux dans un salon de coiffure, les laisser traiter par deux mains expertes, précédées de deux autres qui avant les laveront. Je m’y rends accompagné d’Haruki Murakami (« Danse, danse, danse). Je le prends et me précipite vers mes chaussures car je vais finir par prendre du retard ! Début de soirée, le futur évoqué dans les lignes qui précèdent est devenu passé. Des rectifications s’imposent. Ce sont les mêmes mains qui ont lavé mes cheveux et qui les ont coupés. Comme elles se sont occupées de moi dès mon arrivée, je n’ai pas eu le temps d’ouvrir mon roman. Dans Transfuge (octobre 2011), Frédéric Beigbeder déclare : « C’est pathétique : j’écris pour plaire aux jeunes filles ». C’est la citation qui accompagne sa photo sur la couverture du magazine. Je ne trouve pas cela pathétique, c’est même plutôt pas mal.