Un rêve de Phébus

Petits chevaux

Samedi 16 juillet 2011

M s’est pris d’une passion pour le jeu des petits cheveux. Il le pratique souvent tout seul, avec deux couleurs, les chevaux contre les dinosaures. Nous sommes à la campagne depuis hier midi. Les canards de C ont disparu. D’après une riveraine du cours d’eau, ils ont terminé sur les barbecues de visiteurs indélicats. Nous avons dit aux enfants qu’ils avaient changé de ville. Le seul survivant est sur-alimenté. Hier soir, j’ai énuméré les trois choses que je n’aime pas dans la maison de campagne : la connexion bas débit, le canapé-lit et la baignoire. J’ai ajouté que leur enchaînement, dans cet ordre, commençait maintenant. J’ai étonnamment bien dormi cette nuit.

lundi 18 juillet 2011

Samedi, en arrivant près du lac de Montargis, nous avons constaté une autre disparition, celle de la piscine. Elle est en train d’être complètement refaite, travaux dus à la présence d’amiante et sa vétusté. Comme hier, les Petits ont passé l’essentiel de la matinée dans le jardin. Ils viennent de rentrer et Amélie est en train de lire un Tomtom et Nana à voix haute pour son frère.

mardi 19 juillet 2011

Les enfants ont bien dormi ce matin, jusqu’à 9 heures 15. Dès la fin du petit déjeuner et après le passage dans la salle de bain pour se laver les mains et les dents, ils ont retrouvé leur activité favorite du moment, la lecture pour A et les petits chevaux pour M. Deux autres disparitions : les poubelles de tri sélectif à C (elles ont été déplacées) et le linge que Martine avait étendu dans le jardin des voisins. La dame qui s’occupe de leur chat et de leurs plantes a du les abriter de la pluie. Je regarde M qui joue plusieurs fois de suite un cheval de la même couleur. Je lui demande pourquoi. Il me répond qu’il ne fait pas le bon chiffre pour les autres, que c’est sa couleur préférée et poursuit par une explication que je ne comprends pas et qu’il termine par « c’est simple ».

jeudi 21 juillet 2011

Nous avons pu nous promener à S hier, sans avoir à subir de pluie. Ce matin, alors que je suis dans la cuisine de la maison de campagne, je la vois qui tombe. Nous allons déjeuner de bonne heure pour ensuite filer à la piscine. Je suis en train de terminer « La vie en sourdine » de David Lodge. C’est davantage un roman sur la relation père-fils que sur la surdité, comme l’indique le titre. Un sens du récit, un sens du détail, encore un très grand roman. Je profite de ce séjour pour écrire, revoir l’architecture de textes anciens.