Un rêve de Phébus

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mai 2011

Je suis plus sensible à la béatification pontificale qu’au mariage princier, qui me semble plus folklorique

J’avais l’impression de jouer au moniteur d’auto-école cet après-midi. ¨Pour la première fois, ma fille aînée conduisait sans moniteur, ni inspecteur et ni double pédales. J’étais le passager. A, dans le bain en train de jouer avec son frère et des canards jaunes, elle fait parler l’un de ces derniers à propos d’un autre : « C’est un beau gosse. Il est joli ça veut dire ». Des heures et des heures de mariage anglais, puis des heures et des heures de béatification, les médias de masse portent bien leur nom. Je suis plus sensible à la béatification pontificale (...)

Et celui la mondialisation des conversations qui vont forcément de concert

Pour illustrer mon propos d’hier, la mort de ben Laden a éclipsé tous les autres sujets. Le mariage, quel mariage ? La béatification, quelle béatification ? Après la mondialisation économique et la mondialisation culturelle, voici le tour de la mondialisation de l’information et celui la mondialisation des conversations qui vont forcément de concert. (...)

Même les paroles ne pourront plus s’envoler

Deuxième matinée de suite chez le dentiste, je n’y retourne que dans deux petites semaines. Pendant quelques années, j’ai participé à beaucoup de réunions en dehors de celles, professionnelles, dont je ne peux encore maintenant pas trop m’échapper. Je n’ose imaginer ce que donneraient les enregistrements de ces réunions repris par écrit sur un site internet qui a fait de la morale et de la transparence ses deux chevaux de bataille. Même les paroles ne pourront plus s’envoler. Les champions de 1998 auraient fait un pacte : aider celui d’entre eux qui connaîtrait des (...)

Une sorte de raccourci de la vie

Pendant les vacances, j’ai guidé les Petits dans les méandres des transports ferroviaires en commun. Je devais faire attention à ne pas les perdre et aider M à descendre des wagons. Aujourd’hui, c’est mon père que j’ai guidé et aidé lors des nombreuses descentes et montés (escaliers et wagons). Une sorte de raccourci de la vie. (...)

Tu sauras en faire quand tu seras grand !

Zidane est un Grand : il a pris clairement la défense de Laurent Blanc. Ses amis, on les défend. Et lorsqu’ils sont publiquement attaqués, on les défend publiquement. Toujours pressés (la qualité de l’information est de plus en plus sacrifiée à la loi d’airain de la vitesse), certains journalistes avaient remarqué que Zidane n’était pas intervenu dans le débat. Il a su tout simplement choisir son moment. A sait faire du vélo. Le pique-nique d’hier avec L et sa maman a été le déclic, elle a essayé sur un vélo plus petit que le sien et ça a marché. Tout à (...)

Mes 18 ans tombaient bien

Les 5 minutes, c’est le temps dont disposent les Petits avant d’être obligés de faire quelque chose. Par exemple, M dispose de ces 5 minutes (le plus souvent, plus en réalité) entre la fin du déjeuner et sa sieste. Il adore demander s’il y aura les 5 minutes et se réjouit à l’écoute de la réponse positive. Il se renseigne parfois aussi au cours du dîner, mais là, la réponse est négative. Les préparatifs de la nuit sont déjà assez longs. L’autre jour, A m’a demandé : « papa, quand je serai grande, moi aussi j’aurai les 5 minutes le soir comme vous ? ». En (...)

Je l’avais dérangée pendant sa douche

Souvenirs d’il y a 30 ans, des gens manifestant leur joie. Le bonheur de voir le visage de François Mitterrand apparaître progressivement sur l’écran. Les vieux hommes politiques du RPR qu’on aurait cru à un enterrement sur les plateaux de télévision. Le week-end du premier tour, ou celui du second je ne me rappelle plus, j’étais allé passer le week-end chez un copain de fac (ou chez quelqu’un de sa famille). J’étais arrivé en avance. Sa sœur, juste vêtue d’un peignoir (je l’avais dérangée pendant sa douche) était venue m’ouvrir. Je ne devais plus la revoir. (...)

Dans 20 ans, je regretterai certainement la fin de ma quarantaine

Je ne suis pas nostalgique de la politique des années 1980, mais de mes 18 ans. Pourtant, je ne pensais pas à cette époque, imitant en cela les 20 ans de Paul Nizan, que c’était bien d’avoir 18 ans. Dans 20 ans, je regretterai certainement la fin de ma quarantaine. A a découvert hier la lecture d’un dictionnaire. Elle ne le quitte pas et s’émerveille de trouver des noms de personnages qu’elle connaît. (...)

Crise cardiaque ou intoxication alimentaire ?

Présomption d’innocence, prédateur sexuel, complot… Termes qui circulent un peu partout ce matin à propos de DSK. La droite jubile, la gauche essaie de sauver ce qui peut encore l’être. Hier, la vache exposée à l’occasion de la visite d’une ferme dans un petit centre commercial de quartier est décédée. Elle s’est écroulée devant la boulangerie. On parlait hier d’une crise cardiaque mais il s’agirait en fait d’une intoxication alimentaire. D’après le boulanger, une autre vache, restée dans la ferme, est morte à peu près au même moment. Lorsqu’A s’est (...)

Je ne crois pas au complot

Un commentaire écrit sur FB par une personne que j’estime m’a attristé. Il était proche de la jeune écrivain qui avait accusé DSK d’agression sexuelle et confirme la véracité de ce fait. A mon modeste niveau, je ne vais pas enfoncer le directeur du FMI mais je n’ai pas envie de le défendre. En revanche, il est bien que ses amis prennent sa défense. Dans quelques mois, en aura-t-il autant ? Je ne crois pas au complot, et encore moins à un complot fomenté par l’UMP. Je suis étonné que beaucoup d’hommes politiques et de journalistes s’étonnent qu’un homme puissant (...)

Certains journalistes commencent même un exercice d’auto-flagellation

Bernard-Henry Lévy parle de lynchage médiatique à propos de DSK. J’avais plutôt l’impression que les médias mettaient en avant l’infortune de cet homme et en accusation la justice américaine. Différences d’impression… Les images qui tournaient en boucle le font aussi passer pour une victime d’un système accusatoire qui prend un malin plaisir à exhiber ses proies. Les médias prennent cependant un virage en évoquant les pratiques sexuelles du dirigeant socialiste. Certains journalistes commencent même un exercice d’auto-flagellation (c’est assez remarquable car ils (...)

Une nouvelle façon de renforcer la dictature de l’immédiateté mais, en même temps, des changements dans la transmission de l’information très excitants

Le titre de Libération de ce 21 mai 2011 est sans doute le plus cruel de la presse française de ces derniers jours (peut-être même de la presse mondiale mais je n’ai pas le moyen de le vérifier). Il s’agit de « DSK Résident ». Ce matin, un journaliste d’Europe 1 racontait qu’il s’était aperçu dans la salle d’audience que beaucoup de personnes dans le public utilisaient leur téléphone portable. Il a alors eu l’idée d’envoyer des messages sur Twitter, tweets repris ensuite par la station de radio. Une nouvelle façon de renforcer la dictature de l’immédiateté (...)

Cela fait quelques jours que j’ai reçu ma convocation.

Le « troussage de domestiques », expression malheureuse employée par Jean-François Kahn est souvent cité par des donneurs de leçons, qui oublient de préciser qu’il s’en est expliqué. L’expression le poursuivra mais l’explication est déjà oubliée. Le Festival de Cannes se termine, le tournoi de Roland Garos commence, le Bac approche. Cela fait quelques jours que j’ai reçu ma convocation. (...)

Ils ont changé, ou alors c’est moi

Jean-François Kahn a annoncé qu’il prenait sa retraite. Je n’y crois pas trop. Lui et BHL, je les ai beaucoup aimés à une lointaine époque. Ils ont changé, ou alors c’est moi. M est rentré de l’étude (il y est resté exceptionnellement) avec un petit paquet pour la fête des mères. Cette activité bien sympathique ne se pratique plus en primaire. Je trouve cette journée très triste. (...)

Mon calme compense son stress

Fête de l’école hier, j’ai passé plusieurs heures à animer une activité consacrée au jeu d’échecs. Les Petits ont eu le plaisir de revenir au « lycée de papa » et ont pu participer à quelques jeux. Ils étaient d’autant plus ravis qu’une seconde fête les attendait à leur retour, une fête organisée dans la résidence. Comme le matin ils avaient été gardés par une amie le temps que Martine aille chez le dentiste, ce samedi a vraiment été pour eux un jour de fête. J’ai fait de nouveau conduire Nath cet après-midi, mon calme compense son stress. (...)