Un rêve de Phébus

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juillet 2010

Quelques conflits vont disparaître, un de leurs protagonistes prenant sa retraite

Le mois de juillet commence et une nouvelle année scolaire finit de se terminer. N’étant pas requis par le Bac, je n’ai pas en effet une activité très acharnée depuis quelques jours, d’où cette impression de fin qui dure un moment. Des collègues qui partent, d’autres qui arrivent, deux matières renouvellent de façon importante leurs effectifs. Quelques conflits vont disparaître, un de leurs protagonistes prenant sa retraite. (...)

Mais il restait de la sangria, que je n’ai pas bue

Après la journée pédagogique d’hier, je suis retourné au lycée ce matin. Croissants, pains au chocolat nous ont aidés à bien choisir le manuel de SES pour les secondes de l’an prochain. Puis nous avons déjeuné dehors, à l’ombre, avec juste quelques collègues, membres du personnel administratif et surveillants. Je ne suis pas allé en revanche hier soir au repas de fin d’année, pas trop envie de ressortir ou de voir beaucoup de monde. Mais il restait de la sangria, que je n’ai pas bue. La logique de l’éducation nationale en encore frappé : les SES font partie de (...)

Les vuvuzelas, le bus des Bleus et le poulpe pronostiqueur

La Coupe du monde n’est pas encore terminée que déjà débute le Tour de France. Qu’allons-nous pouvoir faire en août ? Je me suis surpris à aimer l’Allemagne qui a atomisé l’Argentine. Ce n’est pas évident lorsqu’on a beaucoup apprécié le football lors des années 70 et 80. Le poulpe pronostiqueur, dont certaines associations demandent la libération, avait prévu cette nouvelle victoire de l’Allemagne. Cette Coupe du monde africaine laissera trois souvenirs dans nos mémoires : les vuvuzelas, le bus des Bleus et le poulpe pronostiqueur. (...)

On va finir par se demander si j’ai choisi la bonne profession

Nous donnons la mezzanine qui est dans la chambre de Nath à l’une de mes cousines. Nous avons tout déplacé ce qu’il y avait autour pour pouvoir la démonter dans de bonnes conditions. Impression de déménager… Sur Second Life, je joue au rédacteur en chef d’un magazine ; je participe en même temps à la relance du forum d’une revue en ligne en prenant en charge une partie de la modération ; on va finir par se demander si j’ai choisi la bonne profession. Trois pays européens parmi les demi-finalistes d’ une Coupe du monde de moins en moins exotique. (...)

On n’est pas des jouets, on est des voitures qui parlent

M s’adressant à un grand et long doudou récupéré au sommet de la mezzanine : « on n’est pas des jouets, on est des voitures qui parlent ». Il prend une petite voix lorsqu’il fait parler une fille et une grosse voix pour un papa. Nous avons démonté la mezzanine qui a ensuite pris la route pour une région côtière. La chambre semble vide, impression qui disparaît vite lorsqu’on songe à tout ce qu’elle devra contenir. Résultats du Bac demain matin, je vais faire un saut au lycée où mes élèves iront chercher leur collante après avoir vu leurs noms sur les feuilles (...)

Le poulpe va-t-il se tromper ?

J’ai passé un peu de temps mardi matin au lycée de M. J’ai beaucoup félicité et ai conseillé une élève dans les matières à passer pour le rattrapage. Sur nos deux classes de Terminale ES, nous avons un échec et quatre rattrapages. Sarko, en visite dans un hôpital : « Quelle époque ! Quel abaissement ! Une époque où on s’intéresse plus à la personne qui crée le scandale qu’à la personne qui soigne, qui travaille, qui construit… ». Notre Président a tout fait pour abaisser la fonction présidentielle. Du coup, le problème n’est pas qu’il ait reçu ou non (...)

Le name dropping ne m’a jamais effrayé

Court texte écrit pour un forum : « La rentrée littéraire de septembre est l'un des moments les plus excitants de l'année. Bien entendu, il est facile de rechigner, de ronchonner en mettant en avant l'aspect commercial de cette rentrée, le nombre pharamineux de livres nouveaux dont la majeure partie finira assez vite au pilon, ou encore le traitement de faveur dont bénéficient les écrivains les plus connus. C'est un postulat, un axiome même (j'ai bien aimé écrire ces deux mots à la suite, alors peu importe si leur ordre ou leur voisinage ne conviennent pas), un écrivain un peu (...)

Le côté grand public de ce journal m’empêche d’en dire davantage

Le poulpe, dont le prénom est Paul, pronostique la victoire de l’Espagne dimanche en finale du mondial sud-africain. Pronostiquer la victoire du favori manque un peu de panache mais ce n’est qu’un poulpe. J’entends déjà le cœur de mes lectrices : « n’oublie pas, Phébus, qu’il avait prévu la victoire de la Serbie contre l’Allemagne ». Les Pays-Bas n’avaient pas gagné dans les années 70 alors qu’ils avaient une très belle équipe. Auront-ils leur revanche ? Les Petits ont passé la journée au centre de loisirs. Leurs parents en ont profité mais le côté grand (...)

Des jours un peu perdus…

Depuis samedi en fin d’après-midi, j’ai mal à l’oreille droite. Cela ajouté à la chaleur, je me sens un peu extérieur à tout ce qui se passe autour de moi. J’ai regardé les matches de foot, l’arrivée de l’étape du Tour de France aussi, occupations correspondant bien à mon état. Des jours un peu perdus… (...)

Nous avons à la maison une future romancière

Ce matin, j’ai légèrement entendu le radio réveil, vaguement dit à Martine qu’elle devait se lever puis n’ai plus rien entendu. La porte de la chambre était ouverte et aucun bruit ne m’a réveillé, les enfants n’étant pourtant pas silencieux. J’ai ouvert de nouveau les yeux à 9 heures 20, surpris d’apprendre qu’ils étaient partis et que Martine était déjà revenue. Nous avons à la maison une future romancière : A nous a sérieusement raconté que, vendredi, elle était allée au zoo dans le cadre du centre de loisirs et qu’elle était montée sur une girafe. (...)

Les journalistes se sont précipités pour recueillir son témoignage au téléphone

Martine et les Petits sont allés au cinéma voir Toys Story 3. M ne s’est pas une seule fois enfoncé dans son fauteuil, fasciné par l’écran (c’est la première fois qu’il allait au cinéma), mais n’oubliant pas de tendre régulièrement le bras pour récupérer des pop corns. A la fin du film, quand sa maman lui a demandé s’il avait aimé, il a répondu « non, j’ai pleuré ». Il avait effectivement les yeux rouges. Petit garçon sensible. Je terminerai bientôt Elie et Phaeton, Journal 1970-1973, de Gabriel Matzneff. Je n’imaginais pas que ce dernier avait une telle (...)