Un rêve de Phébus

Notre 11 septembre à nous

Autant les analyses pseudo sociologiques qui avaient suivi le titre de 1998 m’avaient laissé sceptiques (après tout, une première coupe du monde remportée justifiait à elle-même la joie et l’émotion qui s’étaient emparées des Français), autant les comparaisons entre l’état de notre pays et l’équipe de France me semblent abusivement simplificatrices, pour ne pas dire saugrenues. La France compterait-elle autant de sociologues que de sélectionneurs, soient plus de 60 millions de personnes ? Beaucoup d’humoristes aussi : Anelka n’aurait pas été compris car il a dit « j’ai peur qu’on soit acculé devant nos buts », ou encore après les vuvuzelas, les vuvuzepulas. Mais que penser de ce journaliste qui explique que les Bleus ne sont pas les seuls à quitter la coupe du monde ? Rappelons qu’à l’issue du premier tour, la moitié des équipes sera éliminée et que, in fine, une seule équipe ne le sera pas. Mais elle quittera tout de même la coupe du monde. Une telle situation ne pouvait pas échapper à notre Président qui va passer un savon à l’équipe et qui veut convoquer des Etats généraux du football, en réaction à ce qu’il est convenu une catastrophe nationale, notre 11 septembre à nous.