Un rêve de Phébus

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décembre 2008

Goncourt

Les sciences économiques et sociales mènent à tout. En cherchant la dissertation que j’ai donnée à traiter à mes élèves, je suis tombé sur un blog de SES proposant un enregistrant de Serge Reggiani chantant « Les loups sont entrés dans Paris ». Je sens que je vais avoir toute la journée la chanson dans la tête. Décès de Béatrix Beck, Goncourt 1952 pour "Léon Morin, prêtre", devant Antoine Blondin. (...)

Bain et télévision

Fin d’après-midi, les Petits sont dans leur bain. M ne résiste pas à l’envie d’éclabousser sa sœur et tout ce qu’il y a autour de la baignoire. Période chargée, copies qui n’en finissent pas de s’accumuler, conseils de classe et bientôt les réunions individuelles avec les parents. Pourquoi la gauche s’effarouche-t-elle du retour à la télévision d’Etat ? Il lui suffit de prendre le pouvoir et ainsi la télévision sera à elle. (...)

Elégance du hérisson puis de l'humour anglais

En ce moment, c’est plutôt Martine qui donne le bain aux Petits et moi qui les fait manger. Tout à l’heure, A est venue me voir en me demandant si je ne pouvais pas m’occuper du bain et leur maman du repas. Ce m’a amusé et j’ai bien entendu accepté. Après le bain, Martine les a pris en photo, elle dans sa robe de chambre rouge et lui dans sa robe de chambre blanche. D’après le Figaro littéraire du 4 décembre, « Le hérisson accouche d’une souris ». Les critiques anglo-saxons n’ont pas vraiment apprécié « L’Elégance du hérisson » de Muriel Barbery. (...)

Un couple très commun

Gâteau au chocolat et salade de fruits au menu de cet après-midi. C’était l’anniversaire de Lulu. Exemple de ce que je supporte de moins en moins (c’est une façon de parler parce qu’en fait je m’en fiche) : « L’écrivain est tombé de son piédestal parce qu’il est tombé dans l’arène médiatique. Auparavant, il était invisible, ou presque. On ne le rencontrait que par la lecture ». Ce que dit Philippe Besson dans le Magazine Littéraire de décembre 2008 est faux, et Pierre Jourde ne le contredit même pas. Hugo était invisible ? Hemingway, Fitzgerald étaient (...)

Il n’en a suivi aucun

Lundi matin, j’ai emmené A à l’école avec M. Martine m’avait prévenu de tous les petits rituels suivis par M lors du trajet, surtout présents une fois rentrés dans l’école. Il n’en a suivi aucun. Un autre jour, toujours en allant conduire sa sœur à l’école, il tenait son doudou dans une main et une petite voiture dans l’autre. Il n’arrivait pas à prendre en plus un caillou. Sa maman lui a alors expliqué que ses deux mains étaient prises. Qu’à cela ne tienne, sans rien dire il a posé son doudou et la voiture dans la poussette et il s’est emparé du caillou. (...)

J’ai bien cru que j’allais fermer le lycée

Jeudi, je suis resté un peu plus de 11 heures au lycée, avec juste une quinzaine de minutes de pauses le midi pour avaler un sandwich. Ne voulant pas en rester là, j’ai ajouté 2 heures à cette durée dès le lendemain, mais cette fois avec un peu plus de temps pour le déjeuner. Le soir, j’ai bien cru que j’allais fermer le lycée avec le proviseur. Alexis Brézet, dans un éditorial de droite du Figaro Magazine, traite l’enseignement de l’économie de « catastrophe ambulante ». Les guillemets sont de lui car il cite Michel Rocard, lequel avait précisé (dans le même (...)

PINPUKSIMSMS

Amélie Nothomb est en couverture du magazine lesbien « La Dizième Muse ». Elle y est qualifiée « d’icône gaie » et donne une interview assez originale par rapport aux entretiens habituels (je me trompe peut-être car il y a longtemps que je ne les parcours plus que d’un œil discret). Je vais essayer de ne pas enterrer le magazine trop vite. Mon téléphone portable a la malencontreuse habitude de s’allumer tout seul. Il a fait plus fort, puisque le frottement de mon cartable sur ses petites touches a réussi à bloquer le code PIN. Je suis donc à la recherche du code PUK. (...)

Du journal fictionnel au roman

Martine avait pris la précaution d’acheter à A 4 ou 5 doudous identiques, de façon à faire face à une éventuelle perte. Lorsqu’elle remplaçait un des 4, sale, par un propre, A ne s’apercevait de rien. Comme on ne change pas une technique qui gagne, nous avons fait la même chose pour M mais le subterfuge n’a duré qu’un temps et, désormais, il refuse tout doudou propre. J’ai eu l’excellente surprise d’apprendre, en lisant Le Magazine des Livres (décembre 2008), qu’une ancienne diariste de Journal-Intime.com avait publié un roman, prolongement –mais pas seulement- (...)

Pleurs

Fête de Noël de la gymnastique cet après-midi, nous y sommes allés tous les cinq. Nath s’est peut-être retrouvée projetée 13 14 ans en arrière, quand elle arpentait le sol du gymnase, gymnase qu’elle a d’ailleurs ensuite fréquenté régulièrement avec l’école. M a beaucoup pleuré, il aurait préféré participer. A s’y est mise à son tour parce qu’elle n’a pas pu ranger un tapis avec les grands, qui le tenaient trop en hauteur pour elle. Elle pleurait donc quand les animateurs ont rassemblé son groupe et ils ont dû la consoler, ainsi qu’une petite blondinette (...)

Vacances

Je ne surprendrai personne en disant que les vacances de Noël sont les bienvenues. Les dernières semaines ont été particulièrement chargées et je ressens le besoin de me poser. Martine et les Petits ont installé le sapin en fin d’après-midi. Une nouvelle fois, M a imité tout ce que faisait la sœur. Nath est passée à la maison pour faire des truffes en chocolat. Nous allons les emporter dans notre périple sudiste pour les offrir en son nom. Au lycée, la journée a été celle des goûters. J’ai regretté de ne pas pouvoir beaucoup manger, à cause d’un estomac défaillant. (...)

Comment on va faire pour se laver ?

« Il n’y a pas de baignoire dans la maison de tata S ? ». Comme la plupart du temps, A pose une question dont elle connaît la réponse. Je lui demande alors « comment on va faire pour se laver ? ». J’ajoute « on va pas pouvoir se laver » ; ce qui déclenche en elle un grand sourire (en gros celui de l’interdit qui devient permis) puis elle répond « dans la piscine ! ». Je rassure les lectrices soucieuses de notre hygiène en précisant que la maison neuve qui va nous accueillir est équipée de douches. Lorsque je suis dans le salon avec les Petits, je mets parfois (...)

Nous sommes envahis par les jouets des enfants

700 kilomètres lundi, le même nombre hier, il faut aimer le Père Noël pour rouler autant. Nous avons passé deux journées dans la voiture, pour nous retrouver à notre point de départ. Les bagages à peine rangés, nous recevons demain la visite de ma sœur et des siens, accompagnés de mon père que j'irai chercher à M. Nous sommes envahis par les jouets des enfants. (...)

Promenade

Après-midi plus calme que prévu car un de mes neveux a dû être accompagné d’urgence à l’hôpital. Ma sœur doit m’appeler pour nous donner de ses nouvelles. L’Express (25 décembre 2008) publie des extraits de l’ultime tome du journal de Pascal Sevran, Les Petits Bals perdus. C’est terrible d’écrire en sachant que l’on va bientôt mourir. Deuxième promenade d’A et de son nouveau vélo sur les bords de Seine. Hier Martine l’accompagnait, cet après-midi c’était moi. (...)

Une formule essentielle de la modernité

Une très intéressante rencontre avec l’écrivain britannique Jonathan Coe dans le Magazine littéraire de janvier 2009. Pourtant, la citation choisie pour la couverture de la publication faisait craindre le pire : « J’ai peur pour l’avenir du roman ». On lira aussi avec plaisir l’article de Benoît Duteurtre selon lequel, « avec le tandem du grand idéaliste et du gros matérialiste, Cervantès trouve une formule essentielle de la modernité. » M adore les voitures, il a pourtant à sa disposition autant de jouets de filles que de jouets de garçons. Parmi ses cadeaux de (...)

C’est parfois difficile, une vie de très petit garçon

M se sert plus de la télécommande de sa voiture comme un téléphone que comme une télécommande. Il est parfois surpris du résultat lorsqu’il appuie sur un de ses boutons. Ainsi, il s’est sauvé hors de la salle à manger quand la voiture a bondi du canapé pour s’écraser sur le parquet, indemne. C’est parfois difficile, une vie de très petit garçon. Ce matin, A m’a accompagné faire les dernières courses du réveillon du 31. Le challenge était de ne pas précipiter la voiture dans un fossé, ou contre une autre automobile, et de ne pas s’étaler sur les surfaces (...)