Un rêve de Phébus

Des individus et non des lecteurs anonymes

Je n’ai pas encore raconté mon samedi au Salon du livre : beaucoup de livres, des écrivains, des amis et beaucoup de monde, de plus en plus de monde au fur et à mesure que les heures s’écoulaient. Plus de deux heures avant le commencement de sa séance de dédicaces, des lectrices attendaient déjà Amélie Nothomb, puis la file, essentiellement jeune et féminine, n’a cessé de s’allonger. G était dans la file et m’a permis de retrouver Raphaël, toujours allergique au téléphone portable. Nous avons échangé quelques mots avec des lectrices auprès desquelles j’ai vanté le journal de notre ami. L’une d’entre elle, une jolie blondinette prénommée Charlotte, est même repartie avec son adresse. J’aime la ferveur qui entoure les dédicaces d’Amélie Nothomb, le temps qu’elle passe à discuter avec ses lecteurs, à les embrasser même, l’attention qu’elle leur accorde en tant qu’individus et non comme lecteurs anonymes.